Doit-on s'aimer enceinte ?


On a attendu, rêvé, désiré ce test positif parfois des mois, parfois une nuit et puis un jour ... le voilà.

Cet article me trotte dans la tête depuis un certain temps, peut-être trop. Il fallait que ça sorte un jour ou l'autre et le voici.
J'avais envie de partager mes sensations, mes sentiments durant la grossesse, surtout depuis que j'ai découvert que chaque grossesse est différente. 

Etre enceinte en faites c'est quoi?

Non, non, non je ne vais pas faire un cours de biologie, ni de dessin. 

Etre enceinte, en faites c'est:
  • Neuf mois de bonheur ... le ventre qui s'arrondit, une peau parfaite, des cheveux qui poussent comme Raiponce, une manucure au top
  • ou pas ... les nausées, les vomis, la fatigue, le stress (9 mois et toute une vie pour finir !)

  • Voir la vie différemment ... les gens qui prennent soin de nous, pouvoir faire encore plus de soldes pour habiller bébé, se dire que le corps fait vraiment des miracles, se sentir femme
  • ou pas ... les réflexions des gens on en parles ? , être prisonnière des sautes d'humeur incontrôlables, ne plus voir ses pieds et galérer pour se couper les ongles des orteils

  • Se sentir différente et aimer ça ... la joie de découvrir les premiers mouvements de bébé, attirer tous les regards, passer aux caisses prioritaires
  • ou pas ... redouter l'épreuve de la balance chaque mois, redouter les vergetures, la cellulite, les bas de contentions, la rétention d'eau, devenir l'attraction aux yeux d'un public inconnu ...

Ma vision de la grossesse, c'est ça ...

>> Baby numberOne, le TOP

Il faut que je le dise, j'ai aimé être enceinte pour miniPuce. Bien que ce n'était pas prévu, bien que j'ai connu des épreuves difficiles avec mon mode maman solo durant un certain temps, bien que j'ai rencontré quelques soucis de santé, j'ai aimé ce passage de fille à femme.

Car clairement si je devais définir cette grossesse en quelques mots, ce serait ces mots que je citerais en premier, la découverte de mon corps, de ma féminité.

Clairement j'ai été surprise, stupéfaite de voir ce que le corps, mon corps, était capable de faire.
Auparavant, avant de devenir maman, j'étais la petite étudiante, bof dans sa peau, avec quelques kilos en trop, qui se contentait d'une polaire verte pomme acheté dans un Décathlon, qui n'était jamais monté sur des talons, qui ne prenait aucunement soin d'elle, qui sortait en soirée et n'avait aucune responsabilités sinon celles de payer son logement étudiant, faire ses études et paraitre correcte aux yeux de ses parents.

Et puis paf la grossesse, les nausées, moins 5 kilos en l'espace de 3 semaines, l'envie de manger des steak haché à tout va (bien plus simple que de trouver des fraises me direz vous!), la fatigue, la découverte du monde adulte, des responsabilités et tout le tsin-tsouin. Je devais me prendre en charge et m'attendre à avoir la responsabilité d'un bébé en seulement quelques mois.

J'ai découvert mon corps, la féminité, j'ai fais des efforts pour prendre soin de moi, j'ai découvert les magasins, les soldes, les talons, le maquillage... J'ai appris à aimé ce corps, que je trouvais parfait avec ce ventre qui s'arrondissait.
J'ai grandit.
J'ai eu cette trouille de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir m'occuper de mon enfant et puis, c'était inné. Dès le premier regard j'ai aimé ce bébé, j'ai aimé être maman. 


>> Baby numberTwo, le FLOP

On a attendu, patienté, désiré, rêvé cette grossesse, jusqu'au jour où ... J'étais la plus heureuse, j'avais préparé l'annonce depuis des mois. Notre famille attendait avec impatience cette grossesse, tout autant que nous, si ce n'est plus. C'était devenu un peu le sujet tabou, mais une attente partagé, qui ne se résumait même plus qu'à nous.

Tellement attendu, que mon homme a vécu aussi un début de grossesse, avec prise de poids (qui lui a vallut de se racheter des pantalons de boulot quand même!), maux de tête, nausées. On aurait pu se battre pour les toilettes. Je l'entendais gémir "je suis pas bien", "je vais vomir", "j'ai la nausée" ... Je redoutais le jour de son accouchement, heureusement c'est passé.

A peine 2 mois plus tard, je ne me reconnaissais plus. Les sautes d'humeur, LE symptôme qui pour moi ne devrait pas exister. Je me retrouvais parfois à pleurer sans aucune raison et sans pouvoir m'arrêter. Mais qu'est ce qu'il se passe?
Mon homme (pas très très coopératif), me parlait de psy quand moi j'avais besoin de soutien. Ma fille me poussait à bout quand j'avais besoin de calme. Ma gynéco, me parlait de symptôme normal, quand moi je désespérais de ne pas savoir remonter à la surface.

Puis c'est passé, ces sautes d'humeur se sont estompés jusqu'à ce que miniPuce s'y mette aussi. Et paf, "tu veux un bébé, bah je vais faire le bébé". J'ai parlé de ce passage, ici et encore ici.

Aujourd'hui je me retrouve avec mon ventre rond, que j'aime mais plus autant qu'avant. Alors certes je trouve quand même que je suis bien foutue. Oui je me jette des fleurs, c'est le printemps!
Je suis bien foutue car j'ai beau prendre des kilos, ils partent quasiment tous dans le ventre, je ne me trouve pas difforme, ni trop grosse, malgré que des fois je désespère de voir que rien, non rien, ne me va dans les magasins (exemple de ma dernière tentative de samedi, une vendeuse qui m'a prit en pitié, c'est occupée exclusivement de moi, m'a fait essayé au moins 15 ou 20 fringues, je ressors avec 1 haut et 1 collier!)

J'ai beaucoup plus de mal à prendre soin de moi. Pendant les essais je me maquillais, désormais je zap quasi tout les jours ma crème hydratante. Le mascara et cie n'en parlons pas.

J'accorde beaucoup moins de temps à ce bébé par rapport à ma fille, avec qui je parlais in-utero et jouais. Et ça s'en fait ressentir car clairement je vois beaucoup moins mon ventre danser par rapport à ma fille.

A J- 2 mois, même pas, je n'ai quasi pas touché à la chambre, ni au sac, ni au listing, ni à la déco ...

Et puis il faut le dire, je crois qu'après avoir découvert une premier grossesse, ce n'est plus aussi réjouissant car on connait déjà ce passage. On sait déjà un peu à quoi s'attendre, on sait un peu mieux comment appréhender le jour J. On a plus la trouille de ne pas savoir mettre une couche. On accorde plus de temps à l’aîné ...

Et vous, que pensez-vous de la grossesse?

Mathilde.bla

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